Contrairement aux apparences, Catherine Delasalle n’est pas une femme, non, c’est un oiseau, un grand oiseau lorsqu’elle écarte si élégamment les bras pour jouer de son accordéon, un des nombreux instruments qui l’accompagnent sur ses albums, au cours de ses concerts ou au fil de ses tournées.

 

Catherine Delasalle est un grand oiseau, mais c’est aussi une vague, une vague de fond qui vous emporte jusqu’aux rivages mordorés de ses chansons aux mélodies et au timbre très personnel, comme celui de sa voix chaude et grave.

 

Catherine Delasalle, c’est un grand oiseau, une vague de fond, mais aussi la mer, et le ciel, et la terre, et les arbres !

 

Catherine Delasalle, c’est la nature toute entière qui se déverse dans vos oreilles lorsqu’elle chante, emportant dans sa culbute musicale son grand-père juif, tel ou tel grand voyage qu’elle a pu faire, ou encore une légende familiale qu’elle raconte avec une touchante sincérité.

 

Autodidacte de talent et auteur de six albums, ainsi que d’un recueil de poésies, Catherine Delasalle s’est produite en Chine comme à Taiwan et a sillonné la planète avec ses chansons, ou encore en quête d’inspiration – Pérou, Japon, Orient, Afrique, le décompte est (presque) infini.

 

Catherine Delasalle est un grand oiseau qui voyage loin, sans se ménager, et qui nous emmène loin aussi, là où les bateaux ne vont pas, encore moins les avions. Elle vit (France, Irlande, Belgique), elle lit, elle écrit, ses mille et une chansons au parfum de lointains, de vécus, d’envies, et surtout de poésie. Et quand elle les chante, son âme s’ouvre en mille et une couleurs faites pour nous enchanter. Ecouter Catherine Delasalle, c’est un peu comme voguer à l’aventure dans un tableau de Chagall où les poissons ont des ailes et les mariés s’envolent dans le ciel. Rien n’y est à sa place habituelle, et à la fois tout y est.

 

 

Edith Soonckindt – http://soonckindt.com